Je veux voir mes mamans heureuses et épanouies dans les Lacs dixit…Claude de SOUZA Directeur Exécutif de l’association VEMIANOU

Rencontre ce 13 juin 2023 avec Mr Claude De SOUZA directeur exécutif                                    de l’Association VEMIANOU au lendemain de la remise des kits vemianou à 40 bénéficiaires femmes dans le canton de Glidji dans le cadre du « projet vemianou » destiné à réduire la pauvreté chez nos mères. VEMIANOU est très ambitieuse pour le bonheur de la population. Lisez plutôt cet entretien exclusif.

 

Tony Marcel : Bonjour Directeur Exécutif.

Claude de SOUZA : Bonjour Tony Marcel.

Tony Marcel : Vous avez lancé le projet « Kits Vemianou » le dimanche 11 juin 2023 à Glidji au profit de 40 femmes. Pourquoi ce projet puisqu’on voyait plus dans les écoles, chez les apprentis et dans les communautés ?

Claude De SOUZA : Tu l’as bien dit nous sommes dans les communautés et nous savons comment elles vivent. Nous sommes capables à l’association VEMIANOU de toucher les points sensibles de nos populations et c’est ce que nous avons fait. Nous avons minutieusement étudié les problèmes  de nos milieux. La vulnérabilité de nos mamans pose d’énormes problèmes dans les familles.

  1. : Quels sont ces problèmes ?

C.Z : Ils sont nombreux.  Nos mamans pauvres ne sont pas respectées dans leurs familles. Ni du mari,  parfois ni de leurs enfants. Elles s’adonnent quelques fois à l’alcool. Dans nos communautés c’est vite arrivé de découcher. Ce fait est une humiliation de la famille. La honte couvre les enfants à l’école et partout où ils vont. C’est pareil pour l’époux. Sa famille biologique est humiliée et dévalorisée. Elle est la risée de ses camarades sœurs dans la communauté. Si une femme est occupée à travailler, elle a les moyens pour vivre avec les membres de sa famille, ces bassesses ne leur traversent pas  l’esprit car dans nos quartiers et villages tout le monde se connait.

  1. : Par le projet « Kits vemianou » l’association compte résoudre tous ces problèmes ?

CZ : Rire…Nous n’avons pas la prétention de résoudre les problèmes de nos communautés. Cependant, nous certain d’impacter  positivement les familles que nous toucheront. Si nos mamans mènent une activité génératrice de revenu  elles sont occupées et par le bénéfice qu’elles gagnent la famille en profite directement.

  1. : Dimanche le 11 juin vous avez distribué des kits de commerce. Pourquoi ne pas avoir distribué de l’argent pour que les bénéficiaires elles-mêmes aillent monter le commerce de leur choix ?

CZ : Ne pas remettre de la liquidité à nos mamans c’est également les aider. Vous savez, nous avons eu des expériences malheureuses par le passé et cela nous édifié. Remettre de l’argent, lorsque les problèmes familiaux surviennent l’argent est vite dépensé à d’autres fins. C’est pourquoi le dimanche comme tu le dis, nous avons distribué des kits qui constituent tout le nécessaire pour monter un commerce et le démarrer aussitôt. Ces kits qui ont été distribués sont l’expression de la volonté et du choix de commerce de chaque femme. La cérémonie a été grandiose. Plus 600 femmes ont répondu à l’appel une preuve tangible que nos mères sont décidées à en finir avec  l’oisiveté et la pauvreté.

  1. : Dites-nous clairement l’objectif que poursuit VEMIANOU ?

CZ : Très simplement l’association VEMIANOU qui s’investit dans le social veut aider nos mamans à sortir de la précarité, de la pauvreté et les voir épanouies dans leurs familles. Si elles sont épanouies, leurs familles le seront également.

  1. : Le projet « Kits vemianou » va-t-il se poursuivre ou bien c’est le début et la fin que nous avons vu comme ça ?

CZ : Je peux vous répondre sans ambages que le projet va continuer. Nous avons fait Glidji. VEMIANOU compte poursuivre. Nous irons si Dieu e veut dans tous les cantons de la préfecture des Lacs ; mais ce n’est pas évident. De nos jours les effets de la conjoncture économique engendrée par la survenue de la Covid19 n’est pas totalement partie. L’association VEMIANOU a fait sa part. Nous aimerions continuer à le faire mais la préfecture est vaste et les besoins sont immenses. Je vous informe que nos membres ont démarré le travail sur le terrain dans la commune des Lacs 3.

  1. Q. : VEMIANOU n’est pas capable de tout faire ou quoi ? Soyez concret et clair monsieur le Directeur Exécutif de l’association VEMIANOU Claude de SOUZA.

CS : Je le suis déjà. A voir les besoins énormes sur le terrain, l’association VEMIANOU ne peut pas tout faire. Ne nous leurrons pas. Je préfère dire la vérité. Nous sommes une association. A ce titre, nous ne ferons que les choses à la mesure de nos possibilités.

  1. : SI vous avez des soutiens, des appuis de bonnes volontés, vous pourrez faire tout le travail ?

CS : Affirmatif.

  1. : Dans ce cas avez-vous un appel à lancer aux bonnes volontés ?

CS : OUI. Je demande à tous les amis de l’association VEMIANOU, ceux qui ne sont pas directement nos amis et qui entendent parler de nous, de notre projet kits vemianou de bien voir nous approcher ou nous envoyer leurs dons sur les contacts suivants : Togocel  +228 92 50 26 50, Moov +228 98 52 74 44. Le compte bancaire est disponible à la poste du Togo au N° 6310299463001000. Les divers dons seront les bienvenus. Une gestion transparente sera faite des dons et la gestion sera régulièrement publiée sur les différents réseaux sociaux de l’association dont le  site www.vemianou.com.

  1. : Un mot pour conclure cet entretien

CS : Nous avons une vision à l’association VEMIANOU c’est celle d’accompagner le Gouvernement de notre pays dans sa politique de développement. Les échanges entre les membres fondateurs ont établi l’urgence d’un élan patriotique pour apporter une réponse de proximité aux problèmes rencontrés par les populations et qui se résument à l’éradication de la pauvreté :

  • Pauvreté monétaire dont la solution se trouve dans les actions à court ou moyen terme visant à accroître les revenus des populations rurales (dotations en moyens de production, soutien aux activités génératrices de revenus comme le projet kits Vemianou)
  • Pauvreté non monétaire visant à apporter un appui aux populations pour suppléer l’intervention de l’Etat central (dotation des écoles en mobiliers destinés aux apprenants, matériels didactiques, autonomisation des femmes par la formation des filles et garçons déscolarisés à divers métiers).

Sans les partenaires techniques et financiers et les bonnes volontés nous ne pourrons rien. Nos seuls moyens ne suffiront. Alors nous invitons les autres à nous aider pour mener cette guerre contre la pauvreté dans nos communautés.

  1. : Monsieur Claude de SOUZA je vous remercie

CZ : C’est plutôt moi qui vous remercie.